Portrait d’Isabelle Pereira, technicienne de fibre optique

Publié le 13 mai 2022
Portrait d’Isabelle Pereira, technicienne de fibre optique

« Apprendre tous les jours et aller de l’avant »

Chaque jour, Isabelle Pereira parcourt les routes d’Île-de-France, afin de repérer les lieux d’intervention, transporter des câbles, veiller à l’entretien des lignes ou intervenir en cas de panne. Son métier ? Technicienne de fibre optique. Sa mission : apporter le Très Haut Débit aux entreprises, et leur assurer ainsi une excellente connexion Internet. Un poste qu’elle occupe depuis deux ans et demi maintenant au sein de Prizz Infra puis Prizz Télécom.

La précision et la minutie : les principales qualités des métiers de la fibre optique

C’est avec son mari, lui aussi professionnel dans la fibre optique, qu’Isabelle a découvert le métier. Arrivée en France il y a 10 ans, la technicienne d’origine portugaise vient d’un tout autre horizon, celui de la coiffure, où elle a travaillé durant une dizaine d’années. De l’univers féminin des salons, elle est ainsi passée au monde de la fibre, où la plupart de ses collègues sont des hommes, à la suite d’une reconversion à l’âge de 51 ans. Pour acquérir toutes les compétences de son nouveau métier, elle a suivi un an de formation au sein de l’entreprise, ainsi qu’un cursus d’électricien basse tension.

« Au début, je pensais que je n’y arriverai jamais. Il n’y a pas moins de 12 fibres différentes, chacune avec leurs codes, leurs propres structures et connecteurs. Le métier demande aussi beaucoup de minutie et de précision, ainsi qu’une concentration absolue », explique Isabelle Pereira.

Épissurer, mesurer, déchiffrer les plans, tirer les câbles : la fibre optique n’a aujourd’hui plus de secret pour elle. Mais ce qu’elle aime le plus, c’est être sur le terrain, jamais au même endroit. « Je bouge tout le temps et suis toujours en extérieur. C’est ce que j’apprécie particulièrement, plutôt que de rester enfermée toute la journée dans un bureau », précise-t-elle.

La fibre optique, un métier d’hommes ?

Si, régulièrement, les clients qu’elle rencontre sont étonnés de voir une femme exercer un métier aussi technique, qui requiert de temps à autre une certaine force physique, elle ne voit absolument pas pourquoi, pour sa part, il serait réservé aux hommes.

« C’est vrai qu’il y a peu de femmes dans nos métiers. Pourtant, ce sont des postes qui nous sont tout à fait accessibles. La seule condition est d’aimer être en extérieur et d’accepter de partir sur les routes, parfois loin de son domicile, ce qui n’est pas toujours compatible avec de jeunes enfants. Dans tous les cas, l’aspect technique et le caractère « sportif » du métier ne sont aucunement des freins. D’ailleurs, il n’y a plus vraiment de différence entre hommes et femmes, sur le plan professionnel. Aujourd’hui, nous pouvons tout faire ! », affirme-t-elle.